Après la réunion publique (1)

Un café associatif au pays d’Auray, et si on en parlait ?

C’est fait : nous en avons parlé lors d’une 1ère réunion publique ce vendredi 31 janvier. Une cinquantaine de personnes étaient présentes et ont pu donner leur représentation ce que pourrait être ce lieu.

L’idée n’est pas nouvelle, mais s’est réveillée à l’occasion de rencontres entre des personnes venant de différents horizons, mais en accord sur certaines valeurs telles :

• la convivialité ;
• l’échange ;
• le partage ;
• la création d’activités induisant un lien social (culturelles, groupement d’achats etc...) et une participation des acteurs locaux (population du pays d’Auray, artistes, producteurs …). La nécessité d’élargir le cercle s’est imposée, d’où cette première réunion publique.

Qu’est-ce qu’un café associatif ?

Ce sont les adhérents qui vont vivre le café , particuliers bénévoles ou associations. Légalement, 6 événements peuvent être organisés dans une année.
Plusieurs formes existent d’autres sont à inventer.

• une association peut ouvrir un bar avec une licence IV (alcools forts autorisés), ce lieu est ouvert à tout le monde et fonctionne comme un bar traditionnel ( licence rare et chère) ;
• le café peut-être géré pas une association avec une licence II (pas d’alcool fort), il fonctionne comme un club privé, ouvert aux adhérents, pas de panique... l’adhésion peut être d’1€. Des cafés associatifs existent déjà, vous en trouverez des traces sur le net. On y trouve souvent une épicerie et des activités culturelles, mais notre café reste à imaginer et à réaliser, avec toutes les personnes désireuses de porter le projet.

Pépino nous présente le café de la pente à rochefort en terre.

Caractéristiques du café de la pente qui existe depuis 10 ans :

• objectif de créer du lien social ;
• café ouvert 5j/7 de 18h jusqu’à minuit ou 1h du matin ;
• animations sous formes de concerts, de conférences (1 concert tous les jeudis des mois d’été) ;
• 7 associations sont adhérentes et utilisent le lieu ;
• existence d’une Gase (Groupement d’achats service épicerie) sans marge financière ;
• un restau adhérent depuis peu ;
• adhésion de 10 ou 15 euros selon les revenus (aucun justificatif n’est demandé). Gestion et fonctionnement
• autogestion pour un bar avec une licence IV ;
• autofinancement, l’expérience a pu commencer grâce à 13 000 € de dons ; ;
• local loué, 1060€ par mois ;
• statut loi 1901, direction collégiale (pas d’élus, pas de président, juste des noms donnés donnés à la préfecture) ;
• des commissions font vivre le lieu ;
• pas de quorum, tout est décidé avec les gens présents aux réunions mensuelles ;

• 1 salarié ;
• des adhérents bénévoles pour tenir le lieu, chaque mois ils s’inscrivent sur un planning (Pépito nous signale quelques difficultés en ce domaine, difficultés relativement récentes). Depuis peu, Le café de la pente fait partie d’une association qui a pour objectif la mutualisation des outils entre associations.

Pour pépito, ce café est un bon outil d’intégration pour les personnes qui, notamment, n’ont pas d’enfants et ne peuvent créer de liens par l’école. Le fonctionnement est basé sur la confiance.

travail en petits groupes pour une mise en commun des idées.

La réflexion se fait sur la base de 3 items proposés.

1) Le café de vos rêves  

• lieu de convivialité pour tout le monde, occasion d’avoir un réseau de connaissances, partage et échanges, lieu de solidarité pour certains, lieu où l’on peut trouver de l’entraide pour d’autres, un lieu où on se sent bien ;
• licence II ou IV, les avis sont partagés, notamment sur le problème induit que le café ne serait ouvert qu’aux adhérents (voir plus haut, l’adhésion peut-être dérisoire) ;
• produits bios et/ou locaux et/ou "équitables"
• café ouvert à tous ;
• lieu militant ?
• café où les adhérents auraient l’obligation de bénévolat ;
• pratique du café suspendu (on paye 2 cafés pour 1 consommé, l’autre sera offert à quelqu’un par la suite) ;
• un lieu où il n’y aurait pas besoin d’avoir beaucoup d’argent ;
• possibilité d’y venir passer passer un moment avec son pique-nique ;
• désir commun d’avoir une mixité générationnelle, certains proposent d’ouvrir aux enfants, l’après-midi par exemple pour des ateliers divers (travaux manuels, arts plastiques, théâtre etc...) ;
• gratuité ou échanges ? (surplus alimentaires livres, dvd etc...) ;
• soirées à thèmes ;
• régularité dans certains événements servant de repaires (ex :pas besoin d’aller voir ce qu’il y a ce jour là, c’est le jour de …) ;
• activités évoquées : théatre d’improvisation, théâtre de marionnettes, spectacles acoustiques (où les décibels n’envahissent pas les oreilles), écoute de contes, expositions, jeux, échanges autour d’un thème, débats philosophiques, découverte de la nature, des savoirs faire... ;
• guinguettes, scène ouvertes ;
• découverte des artistes de la région ;
• accès pour handicapés ;
• café, bar ? Pourquoi pas un autre nom ?

2) À quoi faut-il être attentif ?

• gérer la consommation d’alcool, surtout si licence IV ;
• être attentifs au bruit, si le café est dans un lieu habité ;
• être vigilent à un fonctionnement pas trop lourd : usure des bénévoles, nécessité d’avoir quand même un salarié ? ;
• répondre aux attentes de la population et qui soit effectivement ouvert à tous (des discussions après la réunion ont montré un désir de ne pas faire un lieu élitiste) ;
• avoir une fiabilité financière ;
• comment acquérir des fonds de départ (appels aux dons, création d’événements) ;
• rester un lieu de tolérance.

3) Quel local ?

• à Auray (fréquentation plus spontanée) ;
• à l’extérieur de la ville (loyer moins cher) ;
• avec un jardin ou un espace extérieur ?

Comme vous le voyez, les idées ont fleuri en cet hiver bien pluvieux, preuve qu’il y a des envies. Des choix seront inévitables, et notamment en fonction du lieu qui sera trouvé...

nous avons causé... et maintenant ?

Les personnes qui le désirent sont invitées :

• à laisser leur noms et leurs coordonnées, ainsi que leur domaine de compétence (informatique, déco, menuiserie, plomberie, cuisine, etc …) ;
• à s’inscrire dans les commissions suivantes :
  • statuts ;
  • recherche de lieux ;
  • dynamique collective (ex : créer des événements pour recueillir des fonds) ;
  • budget prévisionnel.

Les commissions s’autogèrent, une mise en commun sera faite vraisemblablement fin février (le 27 ?). Nous vous informerons de la prochaine réunion... Au fait, vous n’avez pas oublié de nous laisser votre adresse e-mail ?

Un pot convivial a fini cette réunion, mais que s’est-il dit dans les petits groupes de bla, bla qui se sont alors formés ? Votre scribe ne le sait pas...En tout cas nous sommes ravis d’avoir constaté un intérêt pour ce projet qui, nous l’espérons, deviendra le projet de beaucoup d’entre vous.
À bientôt !